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La mort n'est rien. Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné. Parlez de moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement
parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.
Chanoine Scott Holland
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Ne pleure pas, si tu m'aimes !
Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le ciel !
Si tu pouvais d'ici entendre le chant des Bienheureux et me voir au milieu d'eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les immenses horizons et les nouveaux sentiers où je marche !
Si un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ?… tu m'as vu… tu m'as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrais ni me revoir ni m'aimer dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient, et quand, un jour que Dieu seul connaît et qu'il
a fixé, ton âme viendra dans ce ciel où l'a précédé la mienne… ce jour-là, tu me reverras et tu retrouveras mon affection purifiée.
A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, je sois infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie et sois devenu moins aimant !
Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur, non plus attendant la mort, mais avançant, d'instant en instant, avec toi, dans les
sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie !
Alors… essuie tes larmes, et ne pleure plus… si tu m'aimes !…
Saint Augustin
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NOTA. - Ces vers ont été écrits spontanément au moyen d'une corbeille tenue par une jeune dame et un enfant. Nous pensons que plus d'un poète pourrait s'en faire honneur. Ils nous sont communiqués par un de nos abonnés.
Que la nature est belle et combien l'air est doux !
Seigneur ! je te rends grâce et t'admire à genoux.
Puisse l'hymne joyeux de ma reconnaissance
Monter comme l'encens vers ta toute-puissance,
Ainsi, devant les yeux de ses deux soeurs en deuil,
Tu fis sortir jadis Lazare du cercueil ;
De Jaïre éperdu la fille bien-aimée
Fut sur son lit de mort par ta voix ranimée.
De même, Dieu puissant ! tu m'as tendu la main ;
Lève-toi ! m'as-tu dit : tu n'as pas dit en vain.
Pourquoi ne suis-je, hélas, qu'un vil monceau de fange ?
Je voudrais te louer avec la voix d'un ange ;
Ton ouvrage jamais ne m'a paru si beau !
C'est à celui qui sort de la nuit du tombeau
Que le jour paraît pur, la lumière éclatante,
Le soleil radieux et la vie enivrante.
Alors l'air est plus doux que le lait et le miel ;
Chaque son semble un mot dans les concerts du ciel.
La voix sourde des vents exhale une harmonie
Qui grandit dans le vague et devient infinie.
Ce que l'Esprit conçoit, ce qui frappe les yeux,
Ce qu'on peut deviner dans le livre des cieux,
Dans l'espace des mers, sous les vagues profondes,
Dans tous les océans, les abîmes, les mondes,
Tout s'arrondit en sphère, et l'on sent qu'au milieu
Ces rayons convergents aboutissent à Dieu.
Et toi, dont le regard plane sur les étoiles,
Qui te caches au ciel comme un roi sous ses voiles,
Quelle est donc ta grandeur, si ce vaste univers
N'est qu'un point à tes yeux, et l'espace des mers
N'est pas même un miroir pour ta splendeur immense ?
Quelle est donc ta grandeur, quelle est donc ton essence ?
Quel palais assez vaste as-tu construit, ô roi !
Les astres ne sauraient nous séparer de toi.
Le soleil à tes pieds, puissance sans mesure,
Semble l'onyx qu'un prince attache à sa chaussure
Ce que j'admire en toi surtout, ô majesté !
C'est bien moins ta grandeur que l'immense bonté
Qui se révèle à tout, ainsi que la lumière,
Et d'un être impuissant exauce la prière.
JODELLE.
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Si tu souffres sur terre
Pauvre coeur affligé,
Si pour toi la misère
Est un lot obligé,
Pense, dans ta douleur,
Que tu suis le chemin
Qui conduit par les pleurs
Vers un meilleur destin.
Les chagrins de la vie
Sont-ils donc assez grands
Pour que ton coeur oublie
Qu'un jour aux premiers rangs,
Pour prix de tes souffrances,
Ton Esprit épuré
Aura les jouissances
De l'empire éthéré ?
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La vie est un passage
Dont tu connais le cours ;
Agis toujours en sage,
Tu auras d'heureux jours.
Remarque. Le médium qui a servi d'interprète est non seulement étranger aux règles les plus vulgaires de la poésie, mais n'a
jamais pu faire un seul vers par lui-même. Il les écrit avec une facilité extraordinaire sous la dictée des Esprits, et quoiqu'il soit médium
depuis très peu de temps, il en possède déjà un recueil nombreux des plus intéressants. Nous en avons vu entre autres de charmants et pleins
d'à-propos, qui lui ont été dictés par l'Esprit d'une personne vivante qu'il a évoquée et qui habite à 200 lieues. Cette personne, lorsqu'elle
est éveillée, n'est pas plus poète que lui.
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Je suis debout
au bord de la plage
un voilier passe dans la brise
du matin et part vers l'océan.
il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce
qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à côté de moi dit:
" il est parti "
Parti vers où?
parti de mon regard, c'est tout.
Son mât est toujours aussi haut
sa coque a toujours la force
de porter sa charge humaine
Sa disparition totale de ma vue
est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où
quelqu'un auprès de moi dit:
"il est parti", il y en a qui
le voyant pointé à l'horizon
et venir vers eux, s'exclament:
avec joie "LE VOILA"
c'est çà la mort.
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