Le mot spiritisme est apparut la première fois dans le
Le livre des Esprits
d'Allan Kardec
parut le 18 avril 1857.
Depuis ce terme désigne autant
la philosophie spirite
que l'ensemble des techniques utilisées pour entrer en contact avec les esprits :
ouija,
technique du verre,
tables tournantes etc...
Le spiritisme moderne est une philosophie originaire des Etats-Unis, et aujourd'hui largement
diffusée sur le continent américain et en Europe. Les spirites se proposent, à
travers la pratique de la
"séance de spiritisme",
et avec l'indispensable présence d'un
"médium",
ou "intermédiaire", d'entrer en communication avec les âmes des défunts.
Les adeptes qui font partie du
Conseil Spirite Internationnal (C.S.I.),
présente dans 28 pays du monde, sont
environ 15 millions ; 99% d'entre eux vivent en Amérique du Sud. Au Brésil, où il compte environ 6
millions d'adeptes, le spiritisme se divise en deux grands courants : le spiritisme afro-américain (voir
Umbanda) et le
Mouvement Kardéciste
(quelques milliers d'adeptes sont inscrits officiellement
en France). Le premier mouvement est un culte syncrétiste où des éléments issus du catholicisme et
de sa liturgie se conjuguent à des composantes issues de l'animisme africain. Le kardécisme, au
succès universel, est une néo-philosophie, dont la
réincarnation est l'un des fondements ; il tire son
nom de celui d'
Allan Kardec, pseudonyme de son
fondateur Denizard Hippolyte Léon RIVAIL,
(1804-1869), auteur de nombreux ouvrages, dont le plus célèbre reste le premier :
Le livre des Esprits, contenant les
principes de la philosophie spirite (1857).
Mais les pratiques qui sont liées au spiritisme se retrouvent dans de nombreuses traditions
religieuses, à commencer par la
nécromancie,
l'évocation des morts, que l'on trouve dans
la Bible,
en Mésopotamie, dans les religions égyptienne, chinoise, en Inde, dans les religions grecque et
romaine. On relève également des expériences
médiumniques dans les
cultes des mystères, le
Taoïsme,
le Gnosticisme et
le Judaïsme de tendance
kabbalistique , ainsi que dans les mouvements religieux les
plus récents,
Caodaïsme,
Bouddhisme rénové, ou
Théosophie. Enfin, des touches de spiritisme sont
présentes dans de nombreuses religions tribales.
Le spiritisme moderne fut conçu en 1847, dans une ferme réputée hantée à Hyderville (New York),
quand les soeurs Leah Margaret et Kate Fox, âgées de quinze et douze ans, de foi méthodiste,
prétendirent avoir établi un contact en frappant des coups (raps) avec un supposé "esprit". Cette
pratique connut aussitôt un succès extraordinaire, la technique des
"tables tournantes" se
substituant généralement au code des soeurs Fox. En 1852, cette vague gagna l'Europe, notamment
la France au sein des
cercles mesmériens réunis autour d'Allan Kardec, lequel élabora un corps de
doctrine à partir des faits observés. Des congrès de spiritisme se tinrent (1889, 1900, 1922) ;
des adeptes célèbres marquèrent son histoire :
Victor Hugo, qui convertit
Madame de Girardin,
Sir Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, ou l'académicien britannique
Crookes.
Entre-temps, la
congrégation du Saint-Office avait, à partir de 1856, déclaré illicites les
contacts spirites. En 1917, elle interdit à tous les
catholiques la participation à des séances
de spiritisme. La censure de l'Eglise romaine ne parvint pourtant pas à mettre fin au développement
du mouvement. Dès 1920 apparurent divers mouvements et associations, réunis par la suite au sein de
l'Union mondiale des spirites, laquelle tient périodiquement des congrès internationnaux.
A la différence de l'
Occultisme et de la
Parapsychologie, le spiritisme affecte au phénomène
"occulte" un sens précis. L'interprétation du monde ultra sensoriel est considéré par le spiritisme
comme une expérience de foi et de connaissance : les
Esprits (les âmes des morts) se manifestent
en tant que dépositaires d'une sagesse supérieure, qu'ils sont toutefois disposés à transmettre
par l'intermédiaire du médium. La communication qui s'établit entre les vivants et les esprits
fournit aux premiers des "annonces de
l'"Au-delà", c'est-à-dire des révélations capables d'offrir
une vision plus claire du monde. Les vivants peuvent ainsi résoudre les énigmes compliquées de
l'existence humaine, d'une façon qui apaise en même temps la raison et le sentiment. Le contact
avec les esprits des défunts permet également de dépasser la peur de la mort et de soulager la
douleur éprouvée lors de la perte d'une personne aimée, puisqu'il fournit aux adeptes la preuve
de l'existence d'une vie après la mort et leur permet de communiquer avec l'âme du disparu. Enfin,
face à la peur du
Jugement dernier et du châtiment des
péchés, la communication avec les défunts
offre la possibilité d'une sorte d'auto-perfectionnement conduisant à la béatitude céleste.
En effet, par le dialogue avec les âmes, les
spirites reçoivent des révélations au sujet des
mystères de la mort et de l'Au-delà, des nouvelles quant aux lois qui déterminent leur destin,
ainsi que des conseils pour s'orienter dans la vie terrestre. Le médium, indispensable trait
d'union, doit posséder des facultés extrasensorielles et
télépathiques, ainsi que des dons
psychiques particuliers.
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